Recherche dans les rochers
Feat Solveig & Samy
Réveil difficile après une nuit d’été comme celle-ci. Il fait atrocement chaud la journée - même pour un coyote, et les degrés peinent à diminuer la nuit, cela même malgré que le campement soit proche de l’eau et les couches abritées par les arbres. Cette journée risque d’être une des plus chaudes jamais vu jusqu’à présent, je peux le sentir... Je baille, m’étire et décide de ne pas enfiler mon poncho pour aujourd’hui. Je m’éloigne de ma couche mais pose tout de même un dernier regard sur ma cape, héritage familial transmis de génération en génération.
M’éloignant donc d’un pas tranquille vers le centre du camp, je croise quelques camarades sur la route que je salue. Il est tôt et beaucoup dorment encore, mais l’activité est déjà relativement bien présente. Les uns s’activent ici tandis que d’autres se rendent dans divers lieux de l’île afin d’effectuer leurs tâches quotidiennes. Je soupire, pensif... Je crois qu’aujourd’hui ne sera pas riche en émotions pour ma part. Il fait chaud, et c’est jour de repos pour les apprentis. Toutefois, je ne compte pas passer les heures suivantes assoupis à l’ombre. J’ai déjà en tête quelques activités, mais avant toute chose, il faut que je mange.
Quelques minutes plus tard et une portion de baies dans le ventre, je m’éloigne du campement un peu plus enjoué qu’au réveil. Je salue quelques autres compagnons ainsi que des insulaires que je ne connais que de loin. Certains semblent calmes, mais la plupart affichent un air inquiet. Même moi qui suis jeune, je sais que quelque chose se prépare et même si ce ne sont pas mes affaires, je ressens également cette peur et cette incertitude au fond de moi.
J’arrive finalement à destination. Différents oiseaux piaillent sur le tas « d’ordures », certains à la recherche de choses brillantes, d’autres de nourriture. Je m’approche et bondis sur les piaffes. Ceux-ci s’envolent, mais redescendent aussitôt, habitués et pas effrayés le moins du monde par ma présence et celle de mes semblables. Je recommence ce petit manège à plusieurs reprise, amusé par l’attitude des volatiles.
C’est finalement la chaleur et le soleil qui auront raison de moi. Essoufflé et étourdi par la chaleur, je redescends du monticule pour aller souffler quelques minutes à l’ombre. Quelqu’un semble déjà s’y être installé.
Une insulaire est couchée sur le sable et me regarde de ses profonds yeux bleus. Son pelage est foncé et seul un petit pendentif se démarque autour de son cou. Je crois la reconnaître, mais je ne lui ai jamais adressé la parole. Depuis combien de temps est elle là ?
- Salut ! Moi c’est Samy... Fait chaud hein ?
Y a pas à dire, la conversation c’est pas mon truc...
Solveig/SamyDébut de matinée en été, les températures sont élevées et le ciel est totalement dégagé