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Une rencontre semée d'embûches [PV Lukhe]
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Jeu 27 Oct 2016 - 20:29



Une rencontre semée d'embûches


Aujourd'hui, Haënymae avait rendez-vous avec un printanier  dans la salle commune du printemps au château hanté. C'était elle qui avait choisi ce lieu étrange pour une première rencontre et ne comprenait toujours pas pourquoi elle avait fait ça. Sûrement pour avoir des sensations fortes... Peu importe, l'important était qu'aujourd'hui elle avait rencontrer du monde, hors de sa famille et du même clan. Cette situation la remplissait de bonheur mais elle ne savait rien de ce mystérieux printanier avec qui elle avait rendez-vous. Cela l'excitait. Elle imaginait un loup grand, charismatique et séduisant avec qui elle pourrait discuter de tout et de rien.  Cependant, cette situation était également inquiétante pour elle. Que fera-t-elle si c'est un loup mesquin, méchant ou qui veut lui faire du mal ?

Elle se dit qu'elle devait prendre des risques pour vivre une vie intéressante. Elle se prépara donc à partir. Elle peigna sa chevelure dorée avec précaution à l'aide de ses griffes, prit un bain dans une rivière et se dirigea vers la forêt sans fin. Elle connaissait bien cette forêt. Ses chênes, ses hêtres, ses frênes, ses érables centenaires se dressaient autour du sentier battu. Ses buissons où poussaient de délicieux fruits notamment des baies, des mûres, des fraises des bois ou encore des framboises rassasiaient les voyageurs passant par la forêt sans fin. Ses rivières cristallines où ceux-ci s'abreuvaient. Ce lieu lui était familier, elle s'y sentait en sécurité. Elle trottait joyeusement dans ces bois vers sa destination en fredonnant une comptine que  sa mère lui apprit lorsqu'elle était petite. La faune et la flore grouillaient dans cet havre de paix naturel. Elle entendait des doux chants d'oiseaux s'échapper de la canopée ce qui la fit sentir légère et la détendit.

La seule partie de la forêt qu'elle n'avait pas exploré était la zone du manoir hanté. Il s'agirait donc d'une totale découverte et connaissant la réputation de cet endroit, il valait mieux affronter cela à deux. Quand la louve réussit enfin à atteindre la zone du château hanté, après s'être perdue trois fois dans la forêt, elle s'étonna de la différence frappante entre cette terre sombre et le reste de la forêt verdoyante. Sur la terre autour du château ne poussait aucune plante verte. Aucune fleur n'embellissait cet endroit, aucun buisson ne poussait et aucun arbre vert n'était présent.

Seuls des arbres décharnés, aux branches effrayantes et aux troncs morts étaient éparpillés sur une terre craquelée et stérile. Des murs entiers de ronces menaçantes délimitaient le domaine du château. Le ciel paraissait plus sombre ici pour la louve et un épais brouillard occultait le paysage occultait la forêt sans fin pour ne montrer que le domaine du château. Même l'atmosphère était lugubre pour Haënymae comme si toute vie s'était envolée de cet endroit. Malgré une terreur perceptible sur son visage, Haënymae s'avança vers l'imposant château hanté d'un pas angoissé. Des dalles de pierre représentait le chemin qui menait au manoir. La louve tremblotait faiblement quand elle arriva enfin devant le manoir hanté. Il y a alors un éclair inattendu qui gronda dans le ciel, ce qui fit sursauter la louve. Elle poussa même un petit cri de loupiotte apeurée. Elle aperçut enfin le canidé avec qui elle avait rendez-vous. Enfin, elle le supposait car c'était le seul loup présent ici. Elle s'avança donc vers lui et d'une voix hésitante elle dit :
"C'est bien toi Luhke ? Tu es encore sûr de vouloir aller dans la salle commune dans le manoir ? Si oui, entrons-y vite car cet endroit me file les chocottes !"


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Sam 29 Oct 2016 - 21:15

Une rencontre semée d'embûches.


Le Printanier n'était pas franchement d'une humeur prodigieuse lorsqu'il se souvint qu'il devait se traîner jusqu'au manoir hanté. Quelle personne sainte d'esprit aurait envie, serait heureuse, d'aller rencontrer une petite inconnue, dans un lieu pareil, dont la seule utilité était de flanquer une frousse fulgurante aux louveteaux et aux adultes trop peureux? Pas lui, en tout cas. Alors qu'il se traînait au travers du territoire pour rejoindre l'endroit du rendez-vous, le beau brun se demanda ce qu'il pouvait bien faire avec cette louve qu'il n'avait jamais vu. Pourquoi avait-il besoin de la rencontrer? Parfois il ne comprenait pas ses propres décisions. Mais maintenant qu'il y était...

S'il avait déjà visité vaguement le manoir, il fallait admettre que Lukhe n'avait guère eu l'envie d'y fourrer les pattes. Il avait exploré les alentours, longeant les murs, s'était risqué dans une pièce, avant de ressortir sous prétexte qu'il n'y avait, et n'y aurait jamais rien d'intéressant. Peut être préférait-il ne pas tenter le diable. Ces histoires de fantômes, de démons, il aurait pu ne pas y croire si lui même n'était pas en constante liaison avec ce qui pourrait s'y apparenter. Ses pattes musclées le guidaient entre les arbres, et c'est l'esprit ailleurs qu'il accéléra la cadence afin de ne pas se mettre en retard.

Tout occupé qu'il était à réfléchir à un moyen de conserver toute sa dignité dans une situation et un lieu qui lui hérissaient le poil, le jeune Soldat ne fit pas vraiment attention au changement de décor qui s'opérait autour de lui. Les verts feuillages laissaient place à des arbres biscornus, et la terre était stérile. Du Printemps, ce territoire ne possédait que le nom. Il ne se rendit compte de cette embrouille que lorsque le couvert des arbres disparu.

Son regard d'argent balaya la vaste étendue au centre de laquelle se dressait le manoir, impressionnant, effrayant de part son délabrement et son aspect lugubre. Lukhe sentit un léger frisson hérisser son échine, mais se força à avancer. L'Automne battant son plein n'aidait pas à rendre le lieu plus sympathique. Les nuages menaçaient, annonçaient un orage qu'il espérait ne pas subir alors qu'il se retrouvait à découvert, sans abri autre que cette bâtisse des enfers. Sa queue s'abaissa d'un cran, alors qu'il la ramenait entre ses pattes. Ses oreilles se couchèrent, et son air se fit plus méfiant, plus hésitant.

Il hésitait à entrer. Seul? Non merci. Il préféra finalement s'assoir, l'esprit très peu serein, inspectant l'immense porte entrouverte qui lui faisait face. Le Printanier était loin de fanfaronner, et il fit un bond de dix centimètres lorsqu'un petit cri le surprit. Alors qu'il allait se relever, crocs découverts, il retrouva son calme en voyant une louve à l'étonnante couleur verte approcher. Sans doute la fameuse Haënymae. Il fut soulagé de ne pas être resté seul bien plus longtemps.

"-C'est bien toi Luhke ? Tu es encore sûr de vouloir aller dans la salle commune dans le manoir ? Si oui, entrons-y vite car cet endroit me file les chocottes !"

Sa voix hésitante lui fit vite comprendre qu'elle était à peu près aussi peu enthousiaste que lui. Rapidement, il la détailla des yeux. Vertes, blonde, rose, il ne savait plus vraiment quoi regardait tant elle tapait à l'œil. Pourtant il trouva ce mélange peu commun assez agréable à regarder, une fois la surprise passée. Il détourna cependant ses yeux d'argent, avec soin, autant face aux cristaux scintillants sur son poitrail, qu'à cause de son regard bleu et brillant.

-C'bien moi. On f'rait mieux de rentrer, en effet, j'sens qu'on va finir par s'prendre l'orage sur la tête.

Si sa manière de parler paraissait un peu brusque, Lukhe ne laissait pas croire qu'il allait se montrer désagréable. Il se releva, un peu raide, et entra en essayant de ne pas paraître trop tendu. Si la femelle s'attendait à du charisme, elle était servie avec le jeune mâle. Cependant, il n'était pas bien grand, plutôt massif, et son caractère était loin d'être facile. Dommage pour elle, mais peut être pourrait-ils s'entendre... Le Soldat se faufila dans le manoir, grimaçant lorsque le parquet ancien grinça sous ses coussinets.

-Rappelle moi pourquoi tu voulais v'nir ici, déjà? marmonna-t-il sans cesser d'avancer, craignant de faire volte face pour déguerpir s'il s'arrêtait.

À son grand désespoir, l'endroit était aussi accueillant à l'intérieur qu'à l'extérieur. Vieux, sentant la poussière, sombre. Peut être était-il vierge de toute présence maléfique, peut être pas. En réalité, Lukhe espérait simplement qu'il n'y avait plus aucun miroir depuis belle lurette, sinon il aurait effectivement la trouille de sa vie dans ces décombres maudites.

HRP:

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Mar 1 Nov 2016 - 14:21



Une rencontre semée d'embûches


Il était là. Le loup printanier avec lequel Haënymae avait rendez-vous était assis devant la porte imposante du manoir. Elle détecta tout de suite sa mine effrayée, comme elle. Mais même si ils étaient tous les deux apeurés, ils allaient au moins affronter les dangers de ce manoir ensemble. La louve prit le temps d'analyser le canidé. Il avait un pelage brun où se disséminaient quelques motifs, il était d'une relative petite taille, comme la louve en vérité, il possédait de beaux yeux argentés et des pattes musclées. Son attribut qui attira le plus son attention était sa belle touffe de poils soyeux de couleur crème qui partait de son ventre et arrivait jusqu'au niveau de ses oreilles. En la voyant, Haënymae eut une folle envie de la toucher mais elle se dit qu'à ce moment-là, ça aurait été impertinent. Le loup brun lui répondit :
-"C'bien moi. On f'rait mieux de rentrer, en effet, j'sens qu'on va finir par s'prendre l'orage sur la tête."
Il parlait d'une manière étrange comme si il n'articulait pas. Ce n'était pas grave, la louve trouvait qu'un certain charisme se dégageait de ce canidé. Et elle le trouvait plutôt agréable à regarder. Ils entrèrent donc sans tarder dans le manoir. La louve tremblait de terreur si bien que elle et son acolyte firent grincer le parquet ancien de l'entrée. Tandis qu'ils continuaient d'avancer, le loup brun lui murmura :
-"Rappelle moi pourquoi tu voulais v'nir ici, déjà?"
Elle ne sut pas lui répondre par ce qu'elle n'avait pas elle-même la réponse. Quelle idée avait elle eut de venir dans un tel endroit ? Maintenant qu'elle y était, elle ne pouvait pas faire marche arrière. Malheureusement, l'intérieur était aussi chaleureux que l'extérieur, voire même pire. Ils n'étaient que dans l'entrée et les frissons s'emparaient du corps de la louve.

En face d'eux, une porte de bois gravé d'un pentacle maléfique s'ouvrit toute seule comme pour leur montrer la direction. La queue entre les jambes, les deux canidés passèrent le pas de la porte quand tout à coup la porte se referma d'un coup sec. Il n'y avait pourtant pas l'ombre d'une vie ici. La louve poussa un cri de terreur très aigu ce qui fit sursauter Lukhe.

Après cette frayeur, les deux canidés analysèrent la salle. Les murs de la salle étaient recouverts d'une tapisserie rouge sang sur laquelle on pouvait apercevoir des portraits élimés. Un immense lustre couvert de toiles d'araignées était au centre du plafond et illuminait avec une très faible lumière la pièce. On pouvait seulement voir le sol nettement mais le reste leur était imperceptible ou très flou. Le sol de cette salle était des dalles de pierres ornées de trois motifs différents : une rosace avec au centre une sphère, un pentacle et une sphère avec au centre des écritures illisibles.

Certaines dalles étaient plus hautes que d'autres et la louve au pelage émeraude comprit après mûre réflexion qu'il fallait suivre un chemin précis déterminé par les motifs du sol. Elle vit également de la brume dépassait des fentes des dalles. Elle ne savait pas comment déterminer le chemin mais elle savait que si ils se trompaient, ils allaient tomber dans une fosse où Dieu sait ce qu'il leur arriverait. Perdue, elle demanda donc à Lukhe :
-Tu as une idée de comment trouver le chemin pour passer cette pièce ?

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Dim 27 Nov 2016 - 11:35

Une rencontre semée d'embûches.


Puisqu'elle ne répondait pas, le mâle en déduit qu'elle n'avait foutrement aucune idée du pourquoi ils s'étaient tout deux fourrés dans un pétrin pareil. Non pas que Lukhe croyait aux fantômes ou autres esprits frappeurs... Mais si. Un peu tout de même, puisque de toute façon, l'un d'eux rendait sa vie aussi horrible qu'elle pouvait l'être. Les décorations de ce manoir laissaient à désirer, et l'ambiance du lieu n'avait pas fini de lui donner des frissons. Il continuait de doucement avancer, et sentir la présence d'une camarade, aussi jeune soit-elle, avait quelque chose d'extrêmement rassurant.

Une porte s'ouvrit toute seule, et le Soldat sentit que sa queue s'abaissait d'encore un cran entre ses pattes arrières. Pourtant, il continua d'avancer. Le vent, ce n'était que le vent, et rien d'autre... À peine avaient-ils passé l'encadrement de la porte que cette dernière claqua avec brutalité derrière eux. Lukhe était déjà au bord de la crise de nerfs, mais manqua vraiment de faire un arrêt cardiaque lorsque le cri de crécelle de la petite lui vrilla les oreilles. Il aurait voulu lui hurler dessus de toutes ses forces pour calmer son cœur affolé, mais il restait l'adulte de la situation, et pris sur lui pour ne rien dire ou faire de fâcheux.

La pièce était aussi glauque que les autres, tapissée, peu éclairée, couverte de toiles. Le Soldat ne chercha même pas à inspecter davantage, de crainte de tomber sur quelques chose d'encore pire. En revanche, son regard fut attiré par les dalles à la disposition et aux motifs étranges, et il fut heureux de pouvoir se concentrer sur autre chose que ces portraits qu'il fixait depuis quelques instants, et qui lui donnaient la féroce impression d'être observé. Ce qui l'intrigua, c'est la brume qui s'étalait sous leurs pattes. Cet endroit était donc si peu isolé...?

-Tu as une idée de comment trouver le chemin pour passer cette pièce ?

Il pencha une oreille en entendant la louve de jade lui parler, et tourna vaguement ses yeux d'argent vers elle. Il agita un instant la queue, nerveux, effleura une dalle face à eux du bout de la patte.

-J'sais pas trop. Ce passage est quand même sacrément bizarre. C'est pas placé au hasard ces trucs...

Il pencha la tête, pensif, suivant les motifs des yeux. Non, vraiment, il ne voyait aucune logique à ça. Il regarda la femelle, de nouveau, ou plutôt regardait sa truffe. Il était déjà suffisamment effarouché sans qu'en plus l'Autre ne lui fasse une petite visite.

-Ça s'trouve on est juste paranoïaques, et il suffit juste de passer comme on passe n'importe quoi d'autre. Une patte après l'autre, et hop on traverse...

S'il en parlait, il n'avait pas non plus l'air très convaincu de ce qu'il avançait. Ce lieu allait décidément les rendre fous, ou du moins leurs flanquer une frayeur ou une adrénaline telle qu'ils n'y poseraient plus une patte avant un bon, long moment. Il tenta prudemment sa chance. Il s'avança, sur l'une des dalles surélevées, crispé comme pas deux. Rien ne se passait. Absolument rien, pour le moment. Il se rappela des petits jeux de louveteau, qui consistait à passer d'une feuille à l'autre en automne, sans toucher le sol, sous peine de "mourir dans la lave dans d'atroces souffrances". C'était peut être quelque chose du genre... La prochaine dalle élevée se situait cependant a un bond saut de sa position, aussi préféra-t-il ne pas bouger pour le moment.

-Jusqu'ici j'suis vivant... T'penses que j'dois passer sur celle qu'y a là bas?

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Dim 11 Déc 2016 - 1:24



Une rencontre semée d'embûches


La louve au pelage émeraude était pétrifiée par cette salle. Lukhe ne la rassura pas non plus en disant d'un ton anxieux :
-"J'sais pas trop. Ce passage est quand même sacrément bizarre. C'est pas placé au hasard ces trucs..."

Ces paroles eurent un effet anxiogène sur la louve, confirmant ainsi sa crainte de ne pas réussir à résoudre l'énigme et donc de faire face à des horreurs qu'elle ne pouvait pas imaginer. Cette lugubre mise en scène ne présageait qu'un destin funeste pour les deux printaniers qui ne savaient pas encore dans quoi ils s'étaient embarqués. Le loup à la fourrure soyeuse vint la sortir de son angoisse en disant, d'un ton étrangement serein :
-"Ça s'trouve on est juste paranoïaques, et il suffit juste de passer comme on passe n'importe quoi d'autre. Une patte après l'autre, et hop on traverse..."

Avant que la louve n'ait pu dire quoi que ce soit, Lukhe avait pris son envol. D'un saut plus ou moins gracieux, il avança sur la première dalle surélevée. La louve retenait son souffle. Elle avait tellement peur pour lui qu'elle n'osa même pas observer la scène. Elle plaça ses pattes sur ses oreilles afin de rien entendre de ce qui l'entourait et se retourna. S'étant coupée du monde, elle expira un bon coup, puis retira ses pattes de sur ses oreilles. Tout semblait s'être apaisé.

Cependant, elle fut interpellée par le silence qui régnait tout d'un coup. Elle imagina tout de suite que le loup était tombé dans un piège ou avait été attaqué par une créature. Affolée, elle se retourna vers les dalles. Quel soulagement éprouva-t-elle quand elle vit le printanier jouer l'équilibriste sur la dalle où il siégeait. Il la regarda de ses prunelles argentées et lui déclara :
-"Jusqu'ici j'suis vivant... T'penses que j'dois passer sur celle qu'y a là bas?"

Les émotions furent si brutales jusqu'ici que Haënymae subit un électrochoc. Toute l'angoisse fut chassée de son être et d'un sourire de soulagement, elle répondit au loup d'un ton enjoué :
- Oui bien sûr ! Tu as raison, on a pas de quoi s'inquiéter. Je te rejoins tout de suite !

D'un joyeux bond, elle rejoignit son compère printanier sur la dalle. Puis celui-ci décolla pour la deuxième. Et ainsi de suite, jusqu'à arriver au palier de la porte menant à la sortie de cette affreuse pièce. Les deux canidés posèrent leurs pattes délicatement sur le palier quand soudain, des lumières rouges remplirent des sphères présentes au-dessus de la porte et illuminèrent toute la pièce. Inquiète, elle fronça ses sourcils et marmonna :
- Mince, qu'est-ce-que c'est encore ça ?

Elle sentit doucement le palier coulisser et ses pattes flotter dans le vide. Elle jeta un coup d'oeil à son compère qui subissait le même phénomène. Puis, elle remarqua qu'elle ne flottait plus. En une fraction de seconde Haënymae et Lukhe tombèrent dans le vide. Une chute lente et longue qui s'accompagna d'un cri de stupeur très aigu provenant de la louve au pelage émeraude. La chute cessa pour laisser place à une glissade dans ce qui semblait être un tunnel. Les corps des deux loups s'entrechoquèrent à de nombreuses reprises. La louve au pelage émeraude, figée et hurlante, s'accrocha au loup aux prunelles argentées et surtout à ses poils soyeux.

La glissade semblait interminable quand enfin ils débouchèrent violemment du tunnel. La printanière écrasait de tout son poids le corps du loup aux yeux argentés. Sa queue rose parsemée de taches azur venait chatouiller le museau de ce dernier et une des griffes du printanier était plantée dans le postérieur de la louve. Ils étaient vraiment dans un piteux état. Les deux pairs se relevèrent avec difficulté et s'époussetèrent. Ils n'avaient pas encore retrouvé leurs esprits quand ils furent aveuglés par une lumière blanche. Elle éclaira tous les alentours mais la louve, encore sonnée, n'arrivait guère à distinguer quoi que ce soit. Hébétée, elle bégaya :
- Da...dans  quoi on...on est en...encore tombés... ?


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Lukhe
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Dim 25 Déc 2016 - 18:53

Une rencontre semée d'embûches.



À voir son sourire, voir le mâle prendre les devants avait quelque peu rassuré la jeune louve. Le ton enjoué qu'elle prit manqua de faire soupirer de soulagement le Soldat. Au moins n'avait-il plus à subir ses hurlements perçants, il aurait craint de finir sourd avant même d'avoir quitté cet endroit des enfers...

- Oui bien sûr ! Tu as raison, on a pas de quoi s'inquiéter. Je te rejoins tout de suite !

Son bond la mena sur la dalle, alors que Lukhe prenait lui même son élan pour passer à la suivante. Ils atteignirent le palier à une vitesse plus que rassurante. Aucun monstre, aucune entité étrange, rien de particulier ne s'était jeté sur eux toutes dents dehors. Peut être étaient-ils simplement paranoïaques... Bien que l'ambiance du lieu n'aide pas à se détendre! Le beau brun allait parler, et même se détendre, mais une inondation de lumières rouges et criardes lui vrillèrent les prunelles, faisant se crisper tous les muscles de son corps une nouvelle fois.

- Mince, qu'est-ce-que c'est encore ça ?

Il entendit à peine marmonner sa comparse, trop occupé qu'il était à coucher les oreilles et à fixer ces foutues sphères. Il rêvait, ou bien ses pattes glissaient...? Il n'était plus stable, c'était dérangeant... Un regard contrarié plus tard, sa bouche s'ouvrit sans qu'aucun son n'en sorte. Le phénomène d'apesanteur dans lequel ils se trouvaient se rompit et... Lukhe se sentit chuter. Et bon sang, il aurait dû se taire: le son atroce qui sorti de la gorge de la très chère petite femelle à voix de crécelle acheva d'assommer le jeune mâle. Il ferma les yeux, son corps se rassemblant sur lui même pour encaisser le choc. Qui ne vint finalement jamais. Il se sentit heurter une surface qui s'inclinait, et roula littéralement, cul par dessus tête, sans même pouvoir se retenir. À son grand damne, il ne parvint à retenir un glapissement de stupeur pure. Plusieurs fois, il sentit le pelage de la femelle, et fut heureux qu'elle soit atteinte du même problème de taille que lui: autrement il aurait fini écrasé!

Et la chute durait, encore et encore, et Lukhe ne cherchait plus à bouger ou ralentir. Il se laissait roulé, le museau entre ses pattes, car c'était là la meilleure chose à faire, à son sens. Haënymae avait des poumons sans fond, car ses cris ponctuaient leurs roulades catastrophiques. Le Soldat aurait volontiers sacrifié son ouïe pour ne plus l'entendre! Le comble fut lorsqu'elle s'accrocha sans lui demander son avis à ses poils, et ce fut à son tour de se mettre à hurler. De belles injures, sorties du fond du cœur, car, déséquilibre, il s'était remis à percuter les parois, et tourner en tous sens.

Lorsqu'ils déboulèrent dans une pièce étrange, il se sentit décoller. Il s'écrasa au sol avec violence, son souffle déjà coupé, et sentit le peu d'air qu'il lui restait s'échapper de son corps. La verte venait de l'aplatir. Il ne put qu'éternuer, alors que ses poils lui chatouillaient la truffe, et il se mît à s'agiter et se tordre pour pouvoir se relever. C'était une blague! Un vrai cauchemar! Allant jusqu'à planter ses griffes dans les fesses qui lui coupaient la vue, il finit par se relever, non sans mal. Il s'ébroua en marmonnant et eut à peine le temps de lisser son poitrail qu'une lumière encore plus aveuglante le fit grogner.

- Da...dans  quoi on...on est en...encore tombés... ?
-J'te jure que si ça s'arrête pas j'vais péter une durite.

Sa réponse, lancée à la volée d'un ton pour le moins agressif, montrait bien à quel point cette expédition lui -sans mauvais jeu de mot- hérissait le poil. Il jeta un regard vague à la femelle, méfiant, et il aurait bien défoulé ses nerfs sur elle si elle n'avait pas été aussi jeune et amicale. Ses oreilles se dressèrent sur son crâne, et il dut plisser les yeux pour espérer distinguer quelque chose dans cette clarté qui tranchait avec le lieu sinistre dans lequel ils étaient.

-J'sais pas c'qui s'passe dans c'lieu pourri, mais j'veux juste en sortir.

Un regard vers le tunnel lui confirmait que remonter par là était impossible, à moins de savoir escalader des pentes infernales, et des murs lisses. Alors il se contenta d'avancer de quelques pas, surveillant désormais le sol comme la peste. Une fois habitué à la lumière, il put s'attarder sur la pièce, ne faisant plus vraiment attention à la jeunotte. Cela pouvait s'apparenter à un long couloir, de peut être deux, trois mètres de largeur, et rien ne le fit ciller dans un premier temps. Puis un mouvement sur sa droite le fit doucement gronder, et c'est les pattes fermement arquées dans le sol qu'il se tourna.

Le hurlement qu'il lâcha aurait pu concurrencer de loin celui d'Haënymae. Plus grave, certes, mais tout aussi empreint de la terreur du chiot pris à dépourvu. Ah il était beau l'adulte! Mais devant lui se matérialisait son pire cauchemar. Un beau, grand miroir, qui siégeait impérialement sur le mur. Ses yeux croisèrent des prunelles flamboyantes, argentées. Un sourire carnassier étira un museau qui, sans vraiment l'être, était le sien. L'Autre bondit, et ce si inespéré portail le laissa traverser jusqu'aux hanches. Le bond que fit le Printanier l'envoya tout près de la femelle de laquelle il s'était éloigné, et c'est avec un dégoût mêlé de crainte qu'il regardait se décomposer un Autre qui, privé de son reflet, ne pouvait guère le suivre.

-P'tain... J'te jure que si je dois passer par là j'vais me ronger la patte...

Un long frisson remonta son échine. Son cœur peinait à se calmer dans sa poitrine, et, à l'abri ainsi, honteusement caché derrière la petite, il observait l'endroit avec d'autant plus de prudence. Une longue série de miroirs qui ornaient les murs, à intervalles réguliers. La lumière était toujours aussi aveuglantes, reflétée par les glaces à l'infinie. Lukhe secoua vivement la tête, et il sentit peu à peu son calme pourtant solide s'effriter.

-T'voudrais pas passer en éclaireur? Voir si y'a pas une foutue porte ouverte au bout?

Sans même expliquer les raisons qui le forçaient à l'envoyer en première ligne, il la poussa du museau. Sa question n'en était pas vraiment une après tout... Il était hors de question qu'il se risque à passer près d'autant de glaces sans être certain qu'un bon sprint le conserverait entier.

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