Nouveaux lieux, nouveaux clans et nouvelles espèces. A vous de vivre ... Ou de survivre !

➤ Nom : Quetzalcoatl, mais il se fait appeler Quetzal.
➤ Prononciation : Ké - T - Za - L - Ko - A - T - L , ou Ké - T - Za - L . Rassurez vous, si vous l'écorchez, il sera loin de vous en vouloir.
➤ Âge : Adulte
➤ Clan : Automne
➤ Rang : Instructeur Veilleur / Veilleur puisqu'il n'y a personne à instruire.
➤ Sexe : Mâle
➤ Orientation sexuelle : Bisexuel

➤ Pouvoirs :

À vol d'oiseau
Comme le constateront les loups qui croiseront son chemin, Quetzal possède deux immenses paires d'ailes. Elles représentent son pouvoir, celui qui lui est propre. À son arrivé sur ces terres, c'était déjà en soit un don de la nature que de pouvoir voler, ainsi, il n'a pas hérité d'autre aptitude particulière. Posséder une telle charge sur le dos n'est pas sans inconvénients, cependant, et si les joies du vol lui sont offertes, d'autres lui sont arrachées. Mobilité réduite, encombrement permanent, il est à lui seul plus bruyant qu'une meute entière lorsqu'il a l'audace de passer dans des buissons.
Il est également soumis à un problème que seuls les animaux de cette taille connaissent: Décoller comme atterrir relèvent d'exploits olympiques de sa part, et cela peut être désespérément gênant. Sur place, il n'est bon à rien. Jamais il ne parviendra à s'élever, il est forcé de se jeter d'un surplomb pour gagner de la vitesse. Courir pour tenter de la gagner nécessiterai une énergie colossale, énergie dépensée souvent pour un cuisant échec.
Ainsi, souvent, il préférera avoir l'air ridicule en exécutant un quasi-suicide du haut d'un massif rocheux, plutôt que de se fouler à tenter quoi que ce soit d'autre.
Précision élémentaire, sa queue lui servant de balancier et de gouvernail, plaquez la au sol, et tout espoir de grand envol est réduit à néant.
Quand à l'atterrissage, c'est toujours un grand moment. Souvent, on a tout bonnement l'impression qu'il se laisse tomber en croisant les griffes pour que ça passe. Il arrive qu'il bascule cul par dessus tête, ou qu'il se fracasse la truffe, toujours avec la classe qui le suit partout. Après tout, un tel poids à gérer, ce n'est pas aisé tous les jours...

En raison de son inadaptation au territoire automnale où il vit désormais, il est évident que voler devient plus rare qu'il ne l'aimerait. Trop d'arbres, et de toute manière des frontières à surveiller. Quetzal fait cependant avec, et ses ailes sont généralement appréciées à leur juste valeur. En guise de tente. La nuit, quand il fait froid. C'est que les automnaux ont tout compris à la vie...

Plumes automnales
Oh, ce pouvoir, lorsqu'il l'a découvert, Quetzal en est devenu tout fou... Je vois venir les curieux, avec leurs yeux brillants. Armes? Puissance? Contrôle? Rien de tout ça. Ce loup est simplement capable de transformer une feuille d'automne en plume! Vous ne voyez pas l'utilité? Quetzal l'a tout de suite comprise. S'il abîme une plume, et dieu sait qu'il en a, il est capable de la remplacer avec une de ces plumes nouvellement formées, et il est comme neuf. Pour un animal de cette taille, avec autant de plumes, ce pouvoir est une véritable bénédiction. Il peut aussi l'utiliser sur d'autres, et il lui arrive de soigner de petits oiseaux, par pitié, lorsqu'il n'a pas envie de les croquer.
Les contraintes sont faibles, étant donné l'aspect peu violent de la chose. Cependant, la feuille doit être encore intacte, de préférence d'une taille et forme adaptée, et Quetzal concentré, ce qui peut le pousser à ne pas faire attention à d'autres choses durant les longues minutes que lui coûtent cette métamorphose. Ce qui est un comble pour un Veilleur, soyons honnêtes...

➤ Physique :

Quetzalcoatl est un loup qui dans vos mémoires restera gravé comme étant un des loups les plus colossaux que vous n'ayez jamais croisé. Il n'est pas simplement grand, il est tout bonnement immense. À titre indicatif, tenir une conversation avec lui revient à se résoudre à parler à son poitrail, ou être contraint de supporter le déboîtement d'échine dans l'espoir de croiser son beau regard vairon. N'exagérons cependant rien, il est évident qu'il ne fait pas non plus la taille d'un tracto-pelle, et que lui flanquer un coup de boule reste possible pour une âme déterminée. Un grand loup toisant 80cm aux garrots, Quetzal s'inscrit dans cette lignée de grandes asperges sans pour autant les dépasser.

Comme pour accentuer encore cet aspect impressionnant de sa personne, il possède une incroyable musculature dorsale, et des épaules effroyablement larges. Une raison toute simple en est la cause: Ce mâle possède deux paires d'ailes d'une envergure tout aussi démesurée que lui, et d'une largeur presque sans égale. Afin de supporter un fardeau pareil, mais également de lui permettre de soulever son poids qui n'a d'égale que sa taille et décoller, ses muscles se sont développés en conséquence.

À ajouter dans la liste des attributs démesurément grands, sa queue se classe en bonne position dans le classement de celles les plus longues. Mobile, extrêmement fine en son bout et presque lisse, elle lui permet de conserver sa stabilité en vol, mais également de compenser l'atterrissage ou servir de gouvernail. Il est donc, de ce fait, évident que Quetzal en prends un soin tout particulier. La meilleure manière de le blesser de manière irréversible, ou empêcher son envol, c'est donc d'attaquer ce point précis.

Son poil est étonnement fourni au niveau du cou, et du poitrail, mais se retrouve presque lisse sur le reste de son corps. Physiquement, l'automnal est un loup très tape à l'œil. Ce qu'on pourrait appeler sa collerette de poils, parant son cou, se décompose en trois parties distinctes de rouge écarlate, bleu pétant et blanc. Ces trois couleurs le définissent en quelque sortes car elles se retrouvent sur son corps entier. La base de son pelage est d'un noir profond, et il se retrouve tant sur son corps que sur sa tête.
Ses ailes sont noires, blanches, rouges, selon les rangées de plumes, bien que la face externe soit uniformément noire. Ses plumes sont facilement reconnaissables car elles sont ornées d'un motif rappelant vaguement un oeil, blanches sur la bordure, bleues puis marquées d'un point vermeil.

Des stries courent sur ses cuisses musclées, et des tourbillons ornent ses épaules, sans grande signification. Une longue ligne dorsale écarlate meurt au bout de sa longue queue qui est elle même décorée de divers motifs empruntant les mêmes teintes dominantes. Tout son ventre est bleuté, ses pattes sont blanches, et ces détails achèvent de le rendre visible que ce soit sur terre ou dans les airs.
Ses griffes sont également bleues, et étonnement, sa peau partage cette teinte. Ainsi, truffe, coussinets, langue, gencives, tout est de cette même couleur, retrouvé aussi sur les deux paires de cornes qui parent sa tête. Si l'une est droite, gravée, l'autre plus géométrique encadre son visage. Loin d'être des armes, ces cornes ne servent que d'ornement, il serait bien mal aisé pour lui de les utiliser pour réellement blesser quelqu'un.

Son museau est souligné de lignes pourpre, partant de l'œil, et l'avant de sa gueule ainsi que deux points au dessus de ses iris tranchent par leur couleur vive et similaire. Ses babines blanches adoucissent un peu le tout, et prêtent leur couleur à ses oreilles. Ses yeux ressortent par leur différence flagrante. Le blanc est noir, mais le plus important reste qu'ils sont vairons. Le gauche est bleu, glacé, entouré d'orange, et l'inverse se passe sur l'œil droit. De plus, la pupille fends cruellement l'iris en deux, peu importe la luminosité. Quetzal se plaît à effrayer les louveteaux avec son regard atypique, mais passé la première surprise, ces têtes brûlées en redemandent.

Pour unique accessoire, il possède une petite boussole dorée, pendue à l'une de ses cornes par une chaîne constituée de perles nacrées. Si elle lui sert rarement de part sa position, il y tient cependant beaucoup.

Ce roi des nuées est capable de fondre sur sa cible à une vitesse fulgurante, mais une fois les pattes à terre, son poids et ses ailes l'handicapent. Larges et lourdes, elles l'empêchent d'être aussi agile qu'un petit loup, et aussi rapide. Sur de grandes distances, la vitesse importe peu: ses grandes pattes lui permettent de suivre. Mais en combat, cette faille est tout à fait exploitable. Les virevoltes, toutes ces cabrioles, il en est physiquement incapable.
Trop lourd pour être réellement discret, sans compter ses couleurs, sa seule masse suffit en revanche à dissuader un quelconque agresseur.

Image :

➤ Caractère :

À première vue, son immense carrure et son regard vairon ne pourraient renvoyer que de la froideur, une part d'esprit hautain, une majesté et une dignité toute assortie à son port de tête altier... Eh bien rien n'est moins vrai concernant Quetzalcoatl. Incarnation même de l'adorable, il est ce genre de loup qui se trémoussera avec un sourire en coin aux lèvres, en permanence, les oreilles droites et la queue en trompette derrière lui. Il respire à joie de vivre, et est on ne peut mieux dans son Automne adoptif. Tout le monde ne peut l'apprécier, mais il est en général un mâle à la réputation plutôt bonne, en raison de sa capacité à être amical comme pas deux, et intenable de malice. Son coté de boute en train est indéniable, mais n'allez pas croire qu'il est un idiot fini. Si ses blagues peuvent être aussi nulles que possibles, sa capacité à sortir des blagues au caractère déplacé, ou des remarques sarcastiques et ironiques attestent du fait que son cerveau tourne à plein régime. Vif d'esprit, il comprends vite lorsqu'il n'est pas apprécié, ou que l'on se moque de lui.

S'il ne connaît pas la gêne en règle générale, abordant sans mal de purs étrangers pour discuter de tout et de rien avec eux, il a toujours un peu le stress de savoir s'il ne va pas devenir trop envahissant, de part sa taille, ou sa manière d'être. Le pétillant mâle passe outre, souvent, mais un retrait stratégique est parfois improvisé lorsqu'il sent qu'il met son vis à vis mal à l'aise. Il se lit d'amitié avec beaucoup, mais considère comme proches très peu de loups. S'il vient à être trahi un jour, nul doute qu'il se retrouvera avec une peine immense. Le colosse possède un petit cœur sensible, qui bat sous sa fourrure, et il n'est pas rare qu'un commentaire volontairement blessant lui fasse prendre la mouche, et ne récolte une réponse agressive, voir un coup de patte. En revanche, à trop insister, vous n'écoperez que d'un immense regard humide et trahi, le géant devenant alors un petit chiot aux iris tristes...

Également un beau parleur, Quetzal manie presque à la perfection l'art de l'adaptation. Un loup qui lui parle de façon soutenue aura face à lui un Quetzal des plus sérieux, au vocabulaire soigneusement recherché. Un loup plus vulgaire obtiendra une réponse à son niveau, et un louveteau le gagatisera complètement. Les bébés, s'il a peur de les écraser sous sa patte par accident, il les aime bien quand même, surtout quand il peut les emmener en promenade sur son dos, ou leur faire découvrir les joies du vol pour les plus courageux d'entre eux.

Quetzal reste un éternel enfant dans l'âme, par moment, et il s'est plusieurs fois fait surprendre à chasser des papillons ou des feuilles mortes avec des petits qu'il était censé avoir à sa charge. De plus, les frontières à surveiller, c'est bien beau, mais vous l'y croiserez sûrement en train d'empiler des pierres, découvrir une passion pour les bâtons à ronger, ou tout simplement en train de chantonner des choses sans queue ni tête pour faire passer le temps et meubler le silence.

Paradoxalement à tout cela, il peut se montrer d'un sérieux sans faille lorsque la situation le nécessite -et généralement lorsque l'Alpha est dans les parages, car il lui voue une haute estime même s'il est forcé de baisser les yeux pour le voir-.
Il possède de plus une grande peur de la solitude. Il aime plaire, être entouré, chahuter, la vie de Clan lui donne l'énergie nécessaire pour continuer à être un bon loup, un pion fidèle. Quetzal ne supporterait ni la vie de solitaire, ni le statut de reclus. Il arrive, parfois, lorsqu'il se fait jeter par une quelconque personne, qu'il passe la journée qui suit à se demander ce qu'il a pu mal faire. Il est évident qu'il oublie par la suite, mais sur le coup, ça l'offense et le vexe profondément.

S'il peut avoir des sautes d'humeurs, Quetzal est en réalité aussi doux qu'immense, et c'est un soulagement pour tous. Sanguinaire, nul n'aurait pu prévoir ce qu'il aurait pu déclencher ou faire. Or il se trouve qu'un loup intimidant n'est pas forcément le plus mauvais qui soit...


➤ Histoire :

Couchée sur le flanc, une immense femelle d'un rouge écarlate venait de donner la vie à sa première portée, trois boules de poils qui, minuscules contre son flanc, couinaient déjà alors qu'elles cherchaient les mamelles bienfaitrices qui rempliraient leurs estomacs tout neufs et affamés. Au côté de cette douce mère, un mâle teinté de noir et de nuit contemplait sa progéniture avec une fierté toute justifiée.

-Ils sont magnifiques...

La voix grave, suave qui s'échappa de la gueule du père fit doucement sourire sa compagne, dont les yeux d'or brillaient d'un orgueil à peine dissimulé.

-Je sais. Regarde moi ce petit prince, avec ses sœurs... Quetzalcoatl.

À ces mots, le mâle s'abaissa pour contempler les plus chétives des créatures qui soient. Aux côtés de deux femelles, une boulette dont la taille minuscule ne pouvait que la rendre adorable. Ses ailes encore nues battaient vainement l'air alors qu'il tétait avec une ardeur qui fit rire l'immense loup noir. Un poil duveteux couvrait le corps frêle de son premier fils, et ce père gonflé de joie ne put cependant retenir une réflexion:

-Le nom d'un dragon à plumes? Pourtant... On dirait... Un pigeon. Très petit pigeon. Tu crois qu'il est nain, amour?

De sa boutade il n'obtint qu'un coup de queue cinglant à l'arrière du crâne, et un sifflement réprobateur. Il avait oublié l'espace d'un instant combien sa compagne, même fatiguée par la mise bas, pouvait se révéler vive.

-La taille ne fait pas tout... Et c'est bien pour cette raison que je suis avec toi.

À cela, le père ne trouva rien à redire.

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-Bah alors, on fatigue, petit frère?!

Il entendait sa sœur crier, bien plus loin, alors qu'ils courraient tous avec vivacité dans les hautes herbes. Il n'était pas fatigué, bon sang, mais ces piques se multipliaient. Ses ailes encore faibles ne pouvaient l'élever, et ses pattes si courtes face à celles de ses sœurs ne lui permettaient pas de les rattraper. Encore quelques semaines, et il serait enfin assez fort pour trouver un refuge dans les cieux, et là, là, il leur montrerait qu'il n'était pas qu'un avorton! Alors qu'il courrait à en perdre haleine, refusant de céder rien plus de terrain, il sentait fatiguer ses épaules et brûler sa gorge. Le poids de ses ailes, pourtant pas tout à fait développées, lui pesait durant sa course.

Il stoppa net, et manqua de dégringoler lorsque ses sœurs apparurent face à lui, souriantes, resplendissantes, et si belles de part leur grande taille et leurs longues pattes fuselées. L'une, à l'air doux et serein, arborait une belle teinte d'azur, parsemé de blanc, et ses prunelles d'un onyx sans fin donnaient envie de s'y perdre et ne plus en revenir. L'autre, farouche, intenable, avait hérité de la teinte chatoyante de sa mère, qu'elle portait avec une fierté sans faille.

-T'en as mis du temps, Moineau! lança-t-elle alors qu'elle le bousculait du bout de la patte.
-C'est Quetzal, pas Moineau! Quetzal! grogna-t-il en s'arc boudant pour résister, l'air renfrogné.
-Tu es notre petit frère, alors tu es notre Moineau. répliqua la bleue et douce femelle qui était restée en retrait.

Le jeune loup retrouva un beau sourire à ces seuls mots. Il aimait ses sœurs, et ses sœurs l'aimaient. Il n'y avait aucun doute quand à leur lien, et leurs chamailleries ne faisaient que ponctuer leurs journées. Quetzal les admirait, toutes deux. L'une n'avait qu'une paire d'aile, l'autre deux, comme lui même. Déjà, les plumes étaient soyeuses, lisses, et la musculature se développait. Bientôt, tout trois connaîtraient les joies du vol, et ils savaient que leurs vies débuteraient vraiment à cet instant.

~~~

Il devait avoir déjà six bons mois. Il avait bien grandit, mais ses sœurs encore plus. Grognant, agacé, il se frottait vigoureusement la tête contre un arbre, et entendait l'écorce geindre alors que la naissance de ses cornes l'éraflait toujours un peu plus. Ces démangeaisons étaient insupportables, et pourtant il savait qu'il devrait en passer par là. Alors qu'il se redressait, il sentit un coup à l'arrière de son crâne, et piqua du nez contre le tronc. Il tomba assis, geignant alors que sa truffe le lançait, et tourna un regard larmoyant vers sa grande sœur rouge.

-Ramène toi, Moineau, Elrykh veut nous montrer un truc trop cool brailla-t-elle alors qu'elle sautillait sur place.

Sur sa tête siégeaient déjà deux petites cornes, qui au vu de leur incurvation, finiraient par encadrer élégamment son visage. Quetzal fit la moue, et se releva avec une mine dépitée.

-Quoi, il veut encore frimer sur une figure qu'il a apprise?
-Arrête de râler et ramène toi!

Sur ces mots, elle décampa, et le jeune loup fut forcé de la suivre pour aller admirer les exploits de leur aîné, ce vantard. Lui aussi savait voler, maintenant! Pourtant, il fallait admettre qu'il manquait grandement d'entraînement...

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Une patte dans le vide, il contemplait les nuages. Leur île. Leur maison. Elle flottait, dans les cieux, et eux seuls les entouraient. C'était leur Monde, leur univers. Un mirage flottant, se déplaçant au grès des vents. Le royaume de son espèce, ni vraiment dragon, ni tout à fait loup. Plaines, forêts, montagnes, tout un habitat détaché de toute attache. Sous ses yeux vairons, il voyait évoluer des taches de couleur qu'il reconnaissait, parfois, parfois non. La plupart était en vol depuis des heures. La chasse était aérienne. La vie était aérienne. Quetzal savait que sa vie se passerait pour la majorité en vol. Il chasserait en volant, mangerait en volant, trouverait amis et compagne en volant, s'accouplerait dans une chute vertigineuse. La mort seule récupérerait son corps sur terre, lorsque trop vieux pour s'élever, il rendrait l'âme entre les arbres. Cette idée lui plaisait. C'était cette vie là qui l'attendait. Pensif, l'esprit ailleurs, le mâle posa sa tête sur ses pattes.

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La chute durait. Elle durait, encore et encore. Il avait fallu d'une seconde pour le faire basculer. Pour que sa vie bascule. Et il tombait. Tombait, encore et encore, sans en avoir conscience. Une bagarre qui dégénère, et un destin entier s'en retrouve perturbé. Quetzal ne dût son salut qu'à sa conscience qui lui revint alors que, plus bas, il put apercevoir entre ses paupières entrouvertes un sol qui se rapprochait. Encore. Encore. L'instinct seul lui permit de rouvrir les ailes et amortir quelque peu la chute alors qu'il s'effondrait. Une branche cassa. Puis deux, puis dix. Il sentit son corps percuter violemment un sol trempé, et sa truffe frémit alors qu'elle s'emplissait d'une odeur de feuilles et d'humidité. Il ne put guère prendre connaissance d'autre chose, déjà, son corps sonné s'endormait.

Ce furent des coups de truffe répétés qui le firent grogner, puis gémir. Il bougea, et le regretta. Ses grands yeux empreints de douleur se rouvrirent pour se poser sur la chose la plus étrange qu'il ait jamais vu. Un loup sans ailes, sans cornes. Et petit. Plus petit que lui. Ce seul fait manqua de lui faire lâcher un rire nerveux. À en voir son visage, l'inconnu était relativement mal à l'aise. Quetzal ouvrit la bouche, mais seul un souffle lui échappa. Il était fatigué. Ses côtes lui faisaient mal, et il eut une énorme difficulté à s'assoir. Il n'avait pas l'impression d'avoir quoi que ce soit de brisé, mais ses plumes étaient en piteux état, et son corps tout courbaturé suite à ce choc violent.

-Qui es-tu?

Quetzal pencha légèrement la tête, grimaça lorsqu'une migraine féroce pointa le bout de son nez.

-Quetzalcoatl... Où suis-je? Et toi, qui es-tu?

L'autre ne prit pas la peine de lui répondre, et le géant manqua d'en être vexé. Pire, il se mît à marmonner dans sa barbe en lui jetant des coups d'œil insistants, visiblement perturbé.

-C'pas bon ça... Grosse bête... Manque d'adultes, p't'être que...

Il redressa la tête avec tant de vivacité que le cornu sursauta, et plaqua ses oreilles à son crâne.

-Viens avec moi, Kets... Ketzo... Étranger.

Sans attendre, et sûrement pour masquer sa gêne de n'avoir pu articuler un nom pareil, il détala dans les fourrés. Quetzal se releva, à grand peine, et traîna sa pauvre carcasse à sa suite, désorienté, perdu, et de toute manière il n'avait aucune autre issue que de se raccrocher à cet inconnu qui l'avait réveillé.

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Lorsque Daeron vit Quetzalcoatl pour la première fois, il crut auparavant que sa tanière avait été plongé dans la nuit par un pouvoir mystérieux. C'est une fois sorti, alors qu'il levait les yeux vers ceux vairons d'un inconnu complet, qu'il se dit que cette fois ci il devenait dingue. Aux côtés de ce phénomène, un des membres de son Clan. Et Quetzal le regardait, avec d'énormes yeux empreints de douleur et de curiosité. Un Alpha...? Un Alpha. Il s'attendait à quelque chose d'immense, même si le mâle acajou était impressionnant comparé à celui qui l'avait entraîné ici.

L'Automne manquait d'adulte. Quetzal tombait à point nommé. Le calcul fut vite fait, en réalité. Un mâle de cette taille, aussi perdu que possible... Pourquoi pas? Le jeune Alpha, s'il était méfiant, l'a pris dans ses rangs sans faire de manière, car il savait pertinemment que laisser courir un solitaire pareil, c'était prendre le risque de le retrouver dans un Clan adverse.

Quetzal finit aux frontières, sans doute après une réflexion très profonde du type "Lui il est grand, lui il crève l'œil, on va le flanquer aux frontières et plus personne pourra dire qu'il l'a pas vu en la franchissant!".

L'acceptation fut longue et complexe. Quetzal dut s'adapter à cette nouvelle vit, un peu étrange, là où il n'était plus le nain, mais le géant. Pourtant, avec toute sa bonne volonté, et son désir de bien faire malgré son inadaptation au territoire dans lequel il vivait désormais, il a finit par se faire une petite place dans ce Clan de nains-automnaux, comme il aime secrètement les appeler...

Le développement de son pouvoir planta le dernier clou du cercueil de son ancienne vie, des mois et des mois plus tard, et désormais il est pleinement chez lui. Là où son avenir aurait dut être de voler, Quetzal est déterminé à en faire un destin voué à ce nouveau Clan qui l'a recueilli, et qui le fait enfin sentir... Grand. -ceci étant une satisfaction qu'il se gardera de partager, bien entendu...-

➤ RP d'exemple : Voilà la bête, courage pour la lecture!

Un bout pour ceux qui ne suivent pas les liens ee:

➤ Codes du règlement : Validés par un Aveugle passant par là

➤ T'as un nom toi ? Gnuhuhu.
➤ Ou peut-être un PUF ? Bantic, Bantikou, LE FLUFFY ET LE FOU.
➤ Âge : 16 ans
➤ Comment nous as-tu trouvé ? On se le demande... Huhu.
➤ Tu te plais ici ? Non, c'est pour ça qu'il a un nom impossible à écrire, juste pour embêter 8')
➤ Autre(s) : Blblblbl

*PUF : pseudo utilisé sur les autres forums