Four seasons
Tu as posé les pattes sur Four Seasons !

Tu te retrouves dans un monde étrange, peuplé d'animaux désignés comme dangereux...Quel camp choisiras-tu ?
Mais ne t'inquiètes pas : ils sont civilisés et ne te mordront pas au moindre mouvement ! (encore que...)
Viens incarner TON personnage : loup ou chien pour les Survivants, et bien d’autres (félins, ours,...) pour les Insulaires et fais le vivre à travers des aventures nommées RP !

A très bientôt !
Four seasons
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Mais ne t'inquiètes pas : ils sont civilisés et ne te mordront pas au moindre mouvement ! (encore que...)
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Nouveaux lieux, nouveaux clans et nouvelles espèces. A vous de vivre ... Ou de survivre !


 
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How do you wake up from a nightmare when you're not sleeping ? [feat. Mae]
Akasan
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Ven 1 Juil 2016 - 23:00



Nous devons croire en le futur, il sera notre seul guide dans les ténèbres


La pâle silhouette indigo se détachait dans les lumières de l'aube. Les pierres s'élevaient, semblable aux tombes de morts oubliés par le temps lui même. Akasan était conscient que venir ici n'était pas une bonne chose. Mais, même si les LibreLunes tenaient ici leur conseil, pourquoi ce lieu serait-il interdit d'accès ? Les Terres Solitaires n'était domaine d'aucun loup. Ceux qui y vivaient en paix étaient semblables à des oiseaux ouvrant leurs ailes pour embrasser le paysage du regard sans le soumettre pour autant. Ils étaient maître de leur territoire sans pour autant le dominer. Ils ne le défendaient pas, ils ne chassaient pas ceux qui le pénétrait. Car eux avait compris que la paix n'était qu'une lanterne en équilibre sur une brindille elle même posée sur un sommet bien trop pointu et fin pour les soutenir vraiment. Dans un fond, Akasan craignait cet équilibre. Et si, finalement, ce n'était pas la brindille qui se rompait mais la montagne qui les soutenait ? Qui savait le poids véritable de la lanterne ?
Tout cela n'était qu'une vieille allégorie, mais le lupin savait qu'elle ne pouvait être que véritable. Comment mieux représenter ce que cachait le calme des terres neutres ? Le loup bleu savait que tôt ou tard, leur monde serait victime de nouvelles épreuves. Lentement, il s'étira, chassant de son esprit ces sombres pensées. Il devait se tourner vers le futur, sans hésiter un instant. Car là était sa place. Même s'il ne fallait en aucun cas oublier les événements passé, les estomper était parfois la meilleure chose à faire. Akasan inspira profondément, tentant de percevoir une once de douceur dans le vent glacial. L'été s'annonçait, renouvelant le cycle éternel des saisons une nouvelle fois. Le solitaire appréciait cette saison, car elle assurait la survie des neutres en leur fournissant proies et confort pendant quelques lunes. C'était pendant ces courts mois de chaleurs que la plupart des loups renaissaient de leurs cendres et pouvait vivre comme il leur plaisait.
Cependant, sur cette butte chassée par les vents régnait un froid immortel, présent quelque soit la saison. Si les LibreLunes n'y avait pas élu domicile, ce lieu aurait pu être qualifié de maudit. Ah, les LibreLunes. Voilà des êtres qui fascinaient Akasan. Sous l'emblême de la Lune, il servait un Dieu méconnu de tous. Méconnu d'eux même, peut-être bien.
Si le solitaire s'était rendu ici, c'était pour une raison bien valable. Bien sûr, bien sûr, il aurait plus que souhaité retrouver son Ange Noir, mais quelqu'un d'autre tourmentait ses pensées. Son nom ? Il le connaissait à peine, mais déjà, il voulait la revoir, par simple devoir. Elle avait combattu à ses côtés, elle était devenue sa compagne de guerre. Il ne lui vouait pas un amour tel que celui de l'Ange Noir, mais un profond respect et une compréhension venue du plus profond de ses entrailles. Elle avait souffert, tout comme lui. Il ne voulait pas la revoir par curiosité, par simple jeu, mais par loyauté. Elle l'avait défendu, elle s'était battue avec lui. Il devait s'assurer qu'elle n'avait pas payé à sa place. Et désormais, Akasan le savait. Les âmes étaient faites pour se réunir un jour. Si il l'attendait, elle viendrait, car les esprits s'entendaient mutuellement, ils se répondaient. Elle viendrait. Elle, Maelia.
Akasan leva une patte, et, du bout des doigts, effleura la cicatrice sur son poitrail, continuant de fixer l'horizon. Il se sentait comme un vieux guerrier ayant vu nombre de guerre. Pourtant, il n'ignorait pas que des loups bien plus âgés avaient connu l'horreur des batailles avant lui. Cependant, cet affrontement avec Peur l'avait marqué jusqu'au coeur et il ne saurait l'oublier. C'était une épreuve qu'ils avaient surmonté à deux, et c'est pour cela qu'il voulait la voir. Pour qu'ils se rappellent ce qui s'était passé. Akasan savait que, dans un fond, Maelia et lui formerait désormais deux compagnons de guerre, ayant vu l'horreur de leurs parents arraché. Il se comprenaient, et c'était ce qui poussait le loup bleu à la chercher. Il savait qu'il pourrait tout le dire, car elle était apte à recevoir ses tourments. Elle savait ce qu'il avait vécu et lui n'ignorait pas son histoire. Ils vivraient encore nombre de guerre ensemble, car c'était sûrement ainsi que le destin en avait décidé.
Mais désormais, il n'avait plus peur. Et lorsque la silhouette crème apparut au loin, il la fixa lentement avant de retourner à la contemplation du paysage glacial. Il savait qu'elle ne lui poserait pas de questions inutiles, car elle aussi avait compris.


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ft. Akasan

ft. ...

Deux ombres dans la lumière de l'aube
Une silhouette crème se détachait du paysage aux teintes rose orangé de l'aube, la silhouette avançait parmi les arbres du territoire Inoccupé. La librelune apprécier énormément ce territoire, un territoire libre ou chaque saison avait sa place, ou aucun être ne dominait les autres. Les solitaires étaient des êtres libres, tout comme les librelunes. Mais les servants de la lune avait des responsabilités et un but, un idéal.

L'esprit de Maelia était hanté par les événements qui avait eu lieu il y'a peu, l'attaque de Peur. Ses pensées étaient occupées par ce qu'elle avait vu là bas mais également pas un loup bleu. Akasan, ils avaient combattu Peur ensemble puis s'étaient perdu de vue. La librelune voulait savoir si le solitaire s'en était sorti. La louve crème se souvient aussi de son étrange épée qui semblait avoir d'étranges pouvoirs, mais surtout qui pouvait parler. Maelia ne savait pas si elle le rêverait un jour mais arpentait le territoire des neutres augmentait ses chances de le croiser.

La louve crème arriva près d'un endroit qu'elle connaissait parfaitement bien, le conseil de Shïzun. Ce lieu mystérieux et facilement reconnaissable à ses gigantesques pierres dressées vers le ciel, elles semblaient ancrées dans le sol jusqu'au profondeurs de là Terre. L'herbe aux teintes rosées de l'aube était rase et malmené par le vent violent qui soufflait en permanence sur la butte.  

Malgré la lumière aveuglante du soleil qui s'éveillait Maelia leva la tête vers le sommet de la butte, elle distingua  une silhouette bleu. La louve reconnu immédiatement le solitaire qui semblait contempler le paysage. Elle escalada la butte, et arriva au sommet les pattes trempées par la rosée. La librelune s'assit à côté du solitaire et regarda l'horizon orangé :

- Je suis heureuse de te revoir vivant, la louve crème marqua une pose en réfléchissant. Les deux combattants ne pouvaient pas simplement entretenir une conversation normale après ce qu'ils avaient vécu. Elle poursuivit donc :

- Comment vas-tu ?

La librelune ne savait pas quoi dire, dans ce genre de moment les mots étaient inutiles. Les deux solitaires ce comprenaient.
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Dim 3 Juil 2016 - 1:08



Les étoiles brilleront toujours


Le loup bleu lui jeta un regard presque chaleureux, avant de lever les yeux vers le soleil levant.
-Je suis heureuse de te revoir vivant.
Lui aussi était heureux. Il ne répondit pas, sachant pertinemment que c’était inutile. - -Comment vas-tu ?
Cette question sonna faux dans ses oreilles azurées. Peu de gens lui avaient vraiment demandé s’il s’était senti bien ne serait-ce qu’un jour. Personne ne s’était vraiment soucié de savoir s’il pouvait ressentir une quelconque émotion. Le loup bleu eut un sourire léger, laissant échapper un rire discret. Ses prunelles bleues rayonnaient sous les lumières de l’aube, les teintant d’un éclat jusqu’ici méconnu de tous. Le lupin n’avait vu la LibreLune que pendant quelques heures, mais déjà, il la comprenait. Il avait vu ses pires cauchemars, ses plus effroyables tourments. Et elle connaissait désormais les siens. Ils se comprenaient mutuellement car une telle guerre laissait ses marques. Marques qui ne pourraient être guéries que lorsqu’ils se reparleraient enfin. Peut-être ressasseraient-ils les instants de leur bataille, peut-être voudraient-ils se souvenir. Mais les mots n’étaient pas nécessaires pour cela. Les âmes avaient compris à quel point les deux loups tenaient l’un à l’autre, désormais. C’était devenu une amitié liée par l’histoire. Ils se comprenaient, car ils avaient connu les mêmes horreurs. Ils se comprenaient car ils étaient semblables. Corps intact mais âme brisée. Ils connaissaient les goût des larmes pour ne l’avoir jamais véritablement oublié. Ils avaient passé un pacte avec le destin mais lorsque le sceau avait pris place, ils ignoraient à quel point l’avenir était cruel. Et tout deux avaient regrettés.
Mais si leur amitié s’était forgée dans la souffrance, ils n’étaient pas pour le moins du monde ennemis. Semblable à de vieux combattants de guerre, ils n’avaient pas besoin de mots pour parler. Seule leur expression et les souvenirs qui affluaient en eux suffisait à décrire ce qu’ils souhaitaient transmettre à l’autre. Ce n’était pas une amitié volatile qui les unissait, mais une compassion profonde, car ils étaient semblables en tout moins. Leur seule différence était la voie qu’ils avaient emprunté. Elle était une servante de la Lune tandis que lui vivait telle une colombe libérée du poids de ses chaînes. Mais de tels Clans avaient davantage soudé leurs liens. Ils haïssaient la guerre et la paix était pour eux une utopie. Utopie à laquelle ils avaient voué un réel culte et offert leur coeur, pour combattre à ses côtés et soutenir ses valeurs. Ils étaient ainsi fait, servants d’un monde parfait, équilibre fragile mais possible.
Les deux loups avaient connu Peur. Ils savaient ce que représentait l’angoisse parfaite. Ils avaient vaincu leurs pires tourments, et Akasan savait que, désormais, rien ne pourrait plus les effrayer. Il était temps de faire face au futur et de l’accepter, car une autre voie ne pouvait plus être empruntée.
-On pourrait dire que je vais bien… Du moins mieux que la dernière fois que l’on s’est vus, je suppose.
Le neutre eut un sourire imperceptible, mais son regard était si radieux qu’il n’avait pas besoin d’expression pour résumer ce qu’il pensait.
-Il était terrible, hum ? Oh oui, mais nous l’avons vaincu. Et désormais, il n’y a plus aucune raison d’avoir peur, je suppose. J’ai décidé de me tourner vers le futur, car quelle autre voie emprunter ?
Il fixa un point lointain sur l’horizon, tentant de se persuader que les mots étaient justes.
-Je cherche simplement à me convaincre que les étoiles brilleront davantage dans la lumière du matin, que ce n’est pas parce que le monde change que tout ce qui s’est passé doit être oublié, seulement… Si la lumière continue de briller, pourquoi devrions nous la renier ? Je suis perdu, et pourtant quelque chose me dit que je dois continuer d’avancer, même lorsque les ténèbres m’entourent, même lorsque Peur a saisit mes os… C’est peut-être ça, après tout, l’espoir…
Son souffle forma une maigre colonne de fumée dans l’air glacial.
-Qu’en penses-tu, Maelia ? Cette utopie te paraît-elle raisonnable, ou faut-il viser plus loin ? Croire en la lumière des étoiles actuelles est une bonne chose, mais peut-être est-il encore tant de rallumer celles qui sont mourantes… Mais tu me comprends. Tu sais ce que je veux dire, tu sais que nous devons croire en un avenir meilleur. Tu me comprends…
Le loup bleu la regarda alors, d’un regard presque innocent, comme s’il baignait dans une incertitude profonde.


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Dim 3 Juil 2016 - 20:42




ft. Akasan

ft. ...

「 Deux ombres dans la lumière de l'aube」
La louve crème ne parlait pas elle se contentait de fixer l'horizon orangé en souriant légèrement. Maelia regardait droit devant elle, pourtant elle devina que le loup bleu sourit et émit un rire léger. Évidement que le solitaire allait bien, ou du moins mieux que la dernière fois qu'ils s'étaient vue, il était difficile de faire pire. Il régnait entre les deux loups une sorte de respect, ou plutôt de la confiance et peu être même de l'amitié. Les tourments, sont l'une des choses les plus personnelles qu'un loups puissent avoir. La LibreLune connaissait les peurs les plus secrètes du loup bleu, et lui connaissait les siennes.

- On pourrai dire que je vais bien... Du moins mieux que la dernière fois que l'on s'est vu je suppose.

La louve aux yeux azurs sourit. Elle aussi allait mieux, elle continuait parfois à voir les spectres de Nennvial et sa mère, mais ce n'était que des illusions, rien que de des ombres qui témoignait de ce qu'avait vécu les deux loups.

- -Il était terrible, hum ? Oh oui, mais nous l’avons vaincu. Et désormais, il n’y a plus aucune raison d’avoir peur, je suppose. J’ai décidé de me tourner vers le futur, car quelle autre voie emprunter ?

Maelia n'était pas tout à fait du même avis que le lupin bleu. Oui ils avaient vaincu Peur, mais le cauchemar qu'ils avaient vécus resterait à jamais gravé en eux. Et Peur n'avait peu être pas vraiment disparu, même vaincu il resterait toujours une part de peur tapis dans les cœurs des loups de Fours Seasons.

-Je cherche simplement à me convaincre que les étoiles brilleront davantage dans la lumière du matin, que ce n’est pas parce que le monde change que tout ce qui s’est passé doit être oublié, seulement… Si la lumière continue de briller, pourquoi devrions nous la renier ? Je suis perdu, et pourtant quelque chose me dit que je dois continuer d’avancer, même lorsque les ténèbres m’entourent, même lorsque Peur a saisit mes os… C’est peut-être ça, après tout, l’espoir…

En effet les événements qui avaient récemment eu lieu ne devaient pas être oubliés, au cas où un jour Peur reviendrait hanter les loups de Four Seasons. Le lupin bleu avait une vision du monde proche de celle des Librelunes, ce qui fit sourire la louve crème.

-Qu’en penses-tu, Maelia ? Cette utopie te paraît-elle raisonnable, ou faut-il viser plus loin ? Croire en la lumière des étoiles actuelles est une bonne chose, mais peut-être est-il encore tant de rallumer celles qui sont mourantes… Mais tu me comprends. Tu sais ce que je veux dire, tu sais que nous devons croire en un avenir meilleur. Tu me comprends…

Maelia réfléchit, Akasan était positif, peut être un même un peu trop. Mais il avait pourtant raison, il fallait à présent fixer l'horizon, et un avenir meilleur. Les loups de Fours Seasons auront à l'avenir de nombreuses choses à affronter, peu être même pire que Peur. Mais ils devaient tous garder espoir que cette avenir leur réserve des choses meilleur.

- Mon cher Akasan, ta vision de l'avenir me paraît bien utopiste mais, pas irréalisable. Tu as sans doute raison, la lumière continuera de briller pendant encore longtemps. Et il n'est pas encore trop tard pour rallumer ces étoiles, qui brilleront encore pendant de nombreuses années.


La louve crème planta son regard bleu dans ce celui du loup bleu. Ses yeux habituellement glaciales et transperçant brillaient d'un lumière presque chaleureuse.

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Akasan
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Jeu 7 Juil 2016 - 23:28



Les étoiles brilleront toujours


La lumière de l'aube baignait de son éclat les deux silhouettes. Un conte se fondait doucement. Une histoire qui valait la peine d'être écrite. Ce n'était pas un récit particulièrement héroïque. Ce n'était pas une histoire d'aventure. Non. C'était une simple pensée, un poème qui aurait caressé le papier en glissant le long de la plume qui l'avait conté.
A vrai dire, lorsque cette histoire serait entendue ou lue, elle n'aurait, à première vue, que peu d'interêt. Et pour cause : Ce récit n'était pas fait pour les êtres assoifés d'aventures épiques, de rêves vantant les exploits d'incapables brandissant une épée et clamant à tout bout de champ qu'ils terrasseraient le dragon pour délivrer la demoiselle prisonnière. Ces êtres qu'on qualifait, et ce, injustement, de "héros".
Ces contes pour louveteaux n'étaient fondés que sur les rêves de guerriers trop craintifs de la guerre pour oser s'y confronter. Ils s'étaient plongés dans leurs ambitions irréalisables en espérant qu'ils deviendrait célèbres par la seule étendue de leur imagination. Ce qu'ils ignoraient et ne voudraient comprendre, c'est que les vrais héros étaient ces vétérants dont le museau couturé de cicatrices faisait frémir. Les vrais héros étaient ceux qui se tapissaient dans l'ombre en écoutant avec mépris les récits de jeune loups noyés dans leur fantasmes et qui effrayaient leur entourage.
Les véritables aventuriers, ceux qui avaient vaincu la bête, n'étaient pas les plus beaux, les plus fiers, les plus "valeureux", mais les altruistes, ceux qui continuaient de vivre et de soutenir les autres malgré leur plaies ouvertes. Les vrais héros n'étaient que ceux qui avaient expérimenté l'horreur et dont les yeux avait perdu leur couleur tant le visage de la mort les avaient frappés.
Ces héros qui avaient tous creusé leurs tombes car ils savaient pertinament que certains d'entre eux tomberaient au combat et que personne ne viendrait les guider vers le paradis qu'ils méritaient. Ils étaient seuls, mais leur loyauté ne s'était pas effondrée, contrairement à tout ces dits héros qui fuiyaient devant le moinde adversaire. Les héros n'étaient autre que ceux qui revenaient épouvantés des batailles, le coeur en morceaux mais continuant de servir son clan et de donner sa vie pour son entourage. C'étaient eux, les héros.
Tels ces vagabonds dont les exploits restaient dans l'ombre, Maelia et Akasan se dressaient face à la lumière du jour, croulant sous le poids de leurs propres pertes mais restant droits. Ils s'étaient tout deux fait la promesse de tenir, et ils tiendraient. Leur volonté ne s'ébrécherait jamais, car leur vie était vouée à l'utopie qu'ils voulaient bâtir. Les deux Anges épris de liberté ne ressemblaient en aucun point à ces imbéciles devenus mauvais par leurs simples actions. Ces loups ambitieux noyés dans leurs rêves de gloire. Leurs seuls désirs avaient consummé leur âme pour leur accorder un instant de cet honneur qu'ils souhaitaient tant. Leur cupidité, qu'ils avaient d'abord cru saine et pure, n'avait été que cette ombre perverse qui glissait sous leur pas, reflet de leur propre image.
Tout ces simples désirs n'étaient qu'un pur et simple principe de la cruauté qui régnait désormais sur ce monde à la fois si parfait et imparfait. Depuis combien de temps, déjà, depuis combien de millénaires ce mal avait-il rongé le coeur des loups qui habitait cette terre ? L'essence du malin n'était basée sur aucun fondemant véritablement solide. Ce n'était qu'une illusion, mais cette illusion avait bercé les âmes des êtres perdus, leur dévoilant ce qu'ils avaient toujours souhaité. Ils étaient sorti de l'ombre en croyant trouver la lumière mais les crocs du diable s'étaient purement et simplement refermés sur eux, les étouffant de sa noirceur et chassant les dernières lueurs de leurs coeurs. Si l'obscurité pouvait se montrer malsaine, Satan l'était davantage. Toutes ces utopies qu'il avait envoyé pour tromper les âmes de ses sujets n'avait été qu'une simple image, que le reflet de son propre corps dont il faisait croire une apparence angélique dans un mirroir de vérité. Tout ses défauts, ses tares et ses imperfections faisait de lui un être détesté. Et il l'avait accepté, devenant l'image qu'on avait de lui, comme tout ces idiots qui l'avait suivi, espérant trouver gloire et honneur.
Et c'était pour cette simple raison que Maelia et Akasan étaient de vrais héros. S'ils étaient différents, en avaient-ils pour autant regnié leurs différences ? Leurs actes de bravoures avait été d'accepter ce qu'on voyait d'eux et de combattre cette simple idée. Ils ne voulaient pas être reconnus comme de valeureux guerriers. Ils baignaient dans l'ombre sans pour autant suivre la trace du malin. Ils avaient compris que la seule personne qui pourrait influencer ce qu'ils étaient, c'était tout bonnement et simplement eux.
Qui d'autres, me direz vous ? Pourtant il était dur de renoncer à la douce et facile vie des ténèbres pour le dur périple de la lumière. Mais eux n'avaient pas hésité à l'emprunter. Car ils étaient forts. Car ils étaient des héros.
Ils avaient connu la peur, la vraie. Celle qui extraie vos pires tourments de votre âme. Ils l'avaient combattue, et ce, sous sa véritable forme. Peur, car tel était son nom. L'incarnation des pires angoisses, la symbolique des tourments absolus. Akasan et Maelia n'avaient cependant pas hésité à éliminer les illusions de leurs familles oubliées pour vaincre le Monstre. Et c'était certainement la plue terrible des tâches. Quoi de plus cruels que d'estomper le visage de ses proches, de ceux à qui nos coeurs sont liés ?
Pourtant, rien n'avait pu arrêter les deux loups. Elle était l'étoile aux côtés de la lune et lui la colombe éprise de liberté. Deux allégories si proches et néanmoins différentes.
- Mon cher Akasan, ta vision de l'avenir me paraît bien utopiste mais, pas irréalisable. Tu as sans doute raison, la lumière continuera de briller pendant encore longtemps. Et il n'est pas encore trop tard pour rallumer ces étoiles, qui brilleront encore pendant de nombreuses années.
Le loup bleu laissa échapper un rire léger. Les étoiles brilleront encore pour de nombreuses années... Voilà une phrase qu'il savourait. Quoi de plus beau que l'espoir, fleur d'une lumière chassant les désirs écarlates des ténèbres ?
- Il est temps de rallumer les étoiles... Nos utopies sont semblables, Maelia. Nous avons connu la Peur et désormais, la tâche ne sera plus aussi pénible... Mais dis-moi, comment éclairer à nouveau le flambeau, comment raviver la flamme de la bougie ?
Dans un sens, lui-même avait la réponse à cette question volatile. Il connaissait la vraie tournure de ses mots, et ainsi, il n'attendit pas que la louve crème prenne la parole.
- Toi aussi, tu le sais, n'est-ce pas ? L'amour, oh oui. C'est cette éternelle flamme qui peut maintenir les bougies sans les embraser pour autant. Je le connais, Maelia, je le vis. Je me suis épris d'un Ange et je connais désormais la parfaite sérénité de mon coeur.
Pourtant... Je sais qu'il est dur de conserver ce pur équilibre, et il ne durera pas longtemps. Toi aussi, tu connais cet amour, pour cette Lune que tu sers, pour ces dieux invisbles à qui tu as voué ta vie... C'est une forme de passion, Maelia, car c'est une chose pour laquelle tu es prête à renoncer à ton existence. Alors, dis moi, mon amie, les ténèbres nous guettent tout deux, penses-tu qu'il serait judicieux d'unir nos deux destins en restant fidèle l'un à l'autre et en devenant frère et soeur de guerre ? Penses-tu pouvoir accepter mon amitié et être prête à recevoir mes pires tourments ? J'ignore si j'en suis capable, mais toi, l'es-tu ?


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Lun 26 Déc 2016 - 16:16

ft. Akasan

ft. ...

「 Deux ombres dans la lumière de l'aube」
La louve crème détacha son regard du loup bleu pour fixer l'horizon, malgré le froid le soleil commençait doucement à réchauffer son pelage crème. Maelia écoutait attentivement les paroles d'Akasan, le loup bleu semblait plein de rêves et d'utopies. Ce n'était pas le cas de la librelune,  bien sûr elle avait de nombreux rêve mais elle restait cependant réaliste.

- Il est temps de rallumer les étoiles...nos utopies sont semblables, Maelia. Nous avons   connu la Peur et désormais, la tâche ne sera plus aussi pénible... Mais dis-moi, comment éclairer à nouveau le flambeau, comment raviver la flamme de la bougie.
Toi aussi, tu le sais, n'est-ce pas ? L'amour, oh oui. C'est cette éternelle flamme qui peut maintenir les bougies sans les embraser pour autant. Je le connais, Maelia, je le vis. Je me suis épris d'un Ange et je connais désormais la parfaite sérénité de mon coeur.
Pourtant... Je sais qu'il est dur de conserver ce pur équilibre, et il ne durera pas longtemps. Toi aussi, tu connais cet amour, pour cette Lune que tu sers, pour ces dieux invisbles à qui tu as voué ta vie... C'est une forme de passion, Maelia, car c'est une chose pour laquelle tu es prête à renoncer à ton existence. Alors, dis moi, mon amie, les ténèbres nous guettent tout deux, penses-tu qu'il serait judicieux d'unir nos deux destins en restant fidèle l'un à l'autre et en devenant frère et soeur de guerre ? Penses-tu pouvoir accepter mon amitié et être prête à recevoir mes pires tourments ? J'ignore si j'en suis capable, mais toi, l'es-tu ?

La librelune ne détourna pas le regard de l'horizon, elle sourit à l'évocation de l'ange qu'avait trouvé Akasan pour illuminer sa vie, elle ne réagit pas quand le solitaire parla de l'utopie des serviteurs de la lune. Oui, la louve avait décidé de voué sont existence à servir la lune et la paix. Certains pourrait croire que se sacrifier ainsi était un choix difficile. Ils avaient tord, la louve n'avait pas de but, pas de raison de vivre seulement sa haine envers les automnaux responsables de la mort de sa mère. Grâce aux librelunes elle pouvait œuvrer à conserver la paix sur Four Seasons et aider les autres. Désormais c'était son seul objectif.  Les paroles du loup bleu étaient rassurantes cependant une ombre persistait dans le cœur de la louve. Une question à laquelle personne ne pouvait répondre. Mais elle devait la poser, elle voulait savoir :

- Oui mon cher Akasan je peux écouter tes tourments, je ne sais pas si tu es prêt à recevoir les miens, si c'est le cas... Peux tu répondre à cela ?
Ces ombres que Peur nous a envoyé tu penses qu'il s'agissait illusions de simples mirages et mensonges ou alors.... S'agissait il de véritables fantômes, d'esprits, de nos défunts proches ?

La louve crème ne pouvait s'empêcher de ce le demander, avait elle tué une deuxième fois la louve rouge ? Avait elle tué le fantôme de Nennvial, peut être que le solitaire avait la réponse.




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Sam 4 Fév 2017 - 0:00


Tout avait commencé sur une utopie, tout s'achèvera sur une réalité.


La légère valse des flocons avait torturé ses nuits. La mélopée du vent dans les squelettes immaculés des arbres avait déchiqueté ses oreilles, lui volant ses sens, lui volant ce en quoi il avait appris à croire. La jeune fleur qu’il avait admiré s’éveiller au monde qui était sien, la frêle corolle de cet être misérable, s’était teintée de givre, savourant l’ultime étincelle de son existence, alors qu’à peine atteignait-elle l’apogée de sa vie. Ces espoirs qu’il avait placé en de si futiles éléments n’avaient été q’une seconde dans l’éternelle valse de l’univers, qu’un interlude dans la pièce dont il était le protagoniste. Chaque flocon, chaque cristal de givre, avait marqué les temps de son ascension vers ce qui avait été et ne serait plus. Il avait quêté un destin qui n’osait être le sien. Il avait poursuivi un rêve qu’il ne saurait concrétiser. L’utopie qu’il avait ardemment nourrie n’avait été qu’une idée insouciante à laquelle il s’était rattaché, tentant, dans l’étincelle d’une espérance, d’accorder à sa misérable existence un nouveau souffle. Mais ce monde qu’il n’avait souhaité peindre que d’un blanc pur s’était teinté des vestiges de ses rêves effondrés. Alors qu’il avait cru percevoir la lueur du soleil dans ses cauchemars baignés de ténèbres, les griffes du néant s’était refermées sur son misérable être. Le voile de ses futiles rêves s’était terni d’un océan carmin, fleurs de ses mensonges incertains. La vérité qu’il avait suivi, l’ange qui l’avait guidé, lui était brutalement apparu tel qu’il avait toujours été. Spectre de ses nuits, démon de ses songes, l’espoir l’avait trompé pour le dévorer de sa noirceur immaculée.
Il avait alors erré, enfant damné des ombres et des lumières, cherchant en vain une étoile qui aurait toléré sa misérable personne. Son sillage innocent s’était teinté d’un sang qui avait toujours été sien. Ceux qu’il avait perdu, ceux qu’il avait négligé pour la perverse lumière d’une utopie invraisemblable, avaient laissés sous ses pas l’empreinte de leurs âmes. Le fils des flocons, vagabond des neiges, s’était forgé à la vérité, à l’inévitable réalité, acceptant ce qu’il avait abandonné en chemin. Lorsque la nuit avait dressé sur l’horizon son océan de ténèbres pour engloutir le soleil, le voyageur damné avait appris à laisser les étoiles illuminer sa route. Ce qui avait été chemin écarlate s’était effacé pour un sentier de comètes. De l’enfant banni des étoiles, il avait été le chevalier des astres.
En cette aube nouvelle, les souvenirs douloureux affluaient en lui. L’affreux murmure de ces temps oubliés, l’horrible gémissement des âmes torturées, lui apparaissait à nouveau. Qu’était-il ? Quel héros avait-il été pour ce monde perverti ? Avait-il seulement lutté pour l’avenir qu’il avait souhaité, où s’était-il laissé noyer dans le fleuve de ses amers regrets ? Qu’avait-il tenté, qu’avait-il seulement fait ?
Le loup bleu réprima un murmure. Il n’était pas un héros. Il n’était pas en mesure d’affronter un destin qui le dépassait, un passé qui l’étouffait. Il ne pouvait hurler dans les vallées verdoyantes ses exploits grandioses. Il ne pouvait exprimer sa vaillance à un seigneur admiratif. Il ne pouvait brandir, victorieux conquérant, le crâne de ses ennemis sur les champs ravagés par l’ambition des guerriers. Il ne pouvait exposer à sa populace en liesse ses cicatrices impressionnantes, marques de ses combats glorieux. Ce qu’il avait fait, ce qu’il avait seulement tenté, ne pouvait égaler de tels exploits. Mais ces chevaliers du temps, ces guerriers victorieux, n’avaient su exister. Leurs simples contes étaient nés d’esprits torturés par la soif d’aventure. Ils étaient les enfants d’aventuriers las de batailles qu’il n’avaient pas connues. Las d’espoirs qu’ils ne désiraient pas poursuivre, par simple méprise. Et lui ? Lui, le vagabond damné, lui, le chevalier déchu, qu’était-il, à leurs yeux épuisés d’épopées épiques ? Un simple nomade, un voyageur errant, traînant sur les terres claniques pour un avenir qu’ils ne daignaient découvrir ? Un solitaire marqué des cicatrices du temps, un misérable lupin torturé par son sombre passé, un être semblable à tout ceux qu’ils avaient connu ? Un inutile, un aventurier qui n’en était plus un. Une histoire qu’ils n’appréciaient guère plus que celles qu’ils avaient conté.
Mais le simple regard que leur apportait l’étranger d’azur s’était voulu différent. Des rêveurs. Des rêveurs, égarés dans leurs mensonges inconnus, se raccrochant sans cesse à une corde sur le point de se rompre. Des rêveurs, convaincus que leurs cauchemars ne se dévoilent que par l’absence de toute lumière. Des rêveurs, obsédés par l’idée qu’une nuit ne peut-être que d’encre et de sang. Il ne les méprisait pas. Il ne pouvait les mépriser. Il avait été des leurs, s’élançant à travers les plaines, fuyant un passé ténébreux pour un avenir radieux, qui n’avait été, au final, que plus sombre encore. Et il était tombé. Il avait trébuché, sur un obstacle qu’il n’avait su franchir. A mesure que s’effaçaient ses rêves grandioses, la frontière qui le séparait de cet utopie qu’il avait en vain nourrie avait grandie, devenant une faille. Il avait reculé, fuyant son avenir et fuyant son passé. Mais la faille l’avait rattrapé, devenant bientôt un ravin, gouffre de ses mensonges inconscients. Le sillage de son sang l’avait trahi, révélant à son monde ce qu’il avait été et ce qu’il était. Un lâche. Un rêveur trahissant ses rêves. Il avait sombré dans l’obscurité.
Cependant, là où, pauvre enfant damné, il n’avait cru voir que les ténèbres de la nuit, il avait perçu une lueur. Une mince, une imperceptible lueur, attirant, irrésistiblement, son coeur déchiqueté. La chaleur qu’il avait cherché, l’espoir pour lequel il avait tant marché, s’était affiché à lui. Dans sa chute, il avait vu la lumière. La lumière d’une faille en ce mur qui l’avait arrêté. En ce mur qui l’avait conduit à sa décadence. Et cette douleur qui l’avait poussé à fuir s’était révélée son ultime assaut. La confiance, la certitude d’un avenir possible, au sein des étoiles, l’avait poussé à briser cette frontière qui le séparait de son monde.
Le rêveur tué par l’impossible s’était à nouveau éveillé. Le rêveur s’était redressé, chassant les funestes vestiges de ses erreurs de son sillage. Le rêveur avait défié la réalité pour son avenir. Le rêveur avait écrasé l’ultime mensonge de ses utopies. Le rêveur avait brisé la frontière de ses espoirs.
Ses prunelles de givre se posèrent sur l’horizon matinal. La glaciale lueur du soleil hivernal masquait désormais les spectres de la nuit, offrant à cette terre terrassée par les vents le spectacle d’une nouvelle aube. Dans cette symphonie des mistrals déchaînés, le chevalier déchu savoura les mots de sa comparse.
- Oui mon cher Akasan je peux écouter tes tourments, je ne sais pas si tu es prêt à recevoir les miens, si c'est le cas... Peux tu répondre à cela ?
Ces ombres que Peur nous a envoyé tu penses qu'il s'agissait illusions de simples mirages et mensonges ou alors.... S'agissait il de véritables fantômes, d'esprits, de nos défunts proches ?

La toison du lupin bleu se dressa brutalement. Il avait attendu et redouté cette question. Etait-il capable d’affirmer ce dont il n’était sûr lui-même ? Pouvait-il prétendre savoir ce que le monde n’avait su leur révéler ?
-Je ne connais pas la vérité, Maelia. Je l’ai cherchée, en vain. J’ai lutté, toute ma vie durant, pour la trouver. Pour qu’elle accorde à mon existence la réalité de mes utopies. Pour qu’elle m’offre enfin ce que je lui avais donné, ce que je lui avais livré. Pour qu’elle me rende ma vie, pour qu’elle donne à mon destin le fruit de ma lutte pour son apogée.
Ses oreilles suivirent un instant le rythme régulier de la brise matinale, avant de s’abaisser tranquillement, tandis que les paupières d’Akasan se taisaient lentement, accordant à ses prunelles la valse des ombres.
-Mais je me considère en mesure de répondre à tes tourments.
Ses lèvres laissèrent échapper quelques mots, avant qu’il ne daigne se taire un instant. Seul le souffle cruel du vent berça un instant ses futiles paroles.
-Il n’existe, en ce monde, aucune véritable illusion. Tout est illusion, et rien ne l’est. Nous pouvons croire ce que nous souhaitons; notre seule conviction nous permettra de juger si ce que nous voyons, ce que nous entendons, est véritable. Ou ne l’est pas. Mais il est une chose qui, lorsqu’elle se dévoile, n’a plus raison d’être. De ceux que nous avons perdus ne subsistent que nos souvenirs. Le fruit de nos mémoires. La mort efface tout contact, toute perception de cet être que nous avions connu, que nous avions vu. Nos sens deviennent alors terriblement inutiles. Tout ce à quoi nous avions appris à nous fier n’est plus. Il ne nous reste, en ces instants cruciaux, plus que les vestiges de notre passé. Mais laisse-moi te dire, chère amie, ma propre vérité.
Un spectre n’est, pour moi, qu’un pantin de nos songes. Un mort n’est plus rien. Une poussière sur le corps de la terre, une part de la voûte céleste. Il ne revient plus, pour l’unique et simple raison qu’il n’est plus en mesure de le faire. La seule image qui en subsiste réside en nos âmes. C’est les souvenirs de cet être défunt qui est à la source de ce que nous voyons. Notre propre être n’est qu’un mensonge. Ce que nous ne pouvons voir, ce que nous ne pouvons entendre, se dévoile tel que nous voudrions le voir. Mes utopies sont invraisemblables, Maelia. Un être ne mourra qu’une fois, puis retournera à la terre, tout comme une étoile ne brillera qu’une ultime seconde. Les prétendus spectres que nous avons perçus lors de cette bataille n’étaient que le fruit de nos propres craintes. La crainte de la mort. La crainte de l’oubli.

Ses prunelles se figèrent sur la Librelune crème.
-Le seul ennemi que nous ai présenté Peur réside en nos propres êtres. En nos souvenirs. Notre mémoire, notre peur d’oublier. Notre crainte d’effacer de notre être le visage de ceux que nous avons connus, qu’ils furent aimés ou non. Notre ennemi n’était que nous même, le simple revers de notre âme.
Il eut un bref sourire, avant de lever les yeux vers la voûte nocturne encore perceptible.
-Ne sommes-nous pas terriblement pathétiques ? Si faibles et si forts à la fois… Un simple pantin de nos songes, et le fil de notre vie change à jamais… Je suis terriblement ambitieux, Maelia. Les étoiles ne brilleront qu’une fois. Ces utopies que je persiste à nourrir sont invraisemblables.
Akasan eut un léger soupir.
-Mais je souhaite rêver. Tout ma vie, j’ai poursuivis un rêve insensé. Mon existence aura débuté avec une utopie. N’est-il pas juste de tenter de l’achever avec une réalité ?


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Maelia
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Jeu 13 Juil 2017 - 15:18

ft. Akasan

ft. ...

「 Deux ombres dans la lumière de l'aube」
Maelia sentit le loup bleu tressaillir, sans doute avait il redouté cette terrible question. Il lui répondit cependant avec un grand calme. Le loup bleu paraissait bien sage, sans doute avait il assez subit la vie pour en comprendre les machinations, et le destin. La servante de la lune écouta chacune de ses paroles avec attention, pesant le poids de chaque phrase prononcé par le solitaire. Ses prunelles de givre rencontrèrent celle du loup bleu qui poursuivit :

- Le seul ennemi que nous ai présenté Peur réside en nos propres êtres. En nos souvenirs. Notre mémoire, notre peur d’oublier. Notre crainte d’effacer de notre être le visage de ceux que nous avons connus, qu’ils furent aimés ou non. Notre ennemi n’était que nous même, le simple revers de notre âme. Ne sommes-nous pas terriblement pathétiques ? Si faibles et si forts à la fois… Un simple pantin de nos songes, et le fil de notre vie change à jamais… Je suis terriblement ambitieux, Maelia. Les étoiles ne brilleront qu’une fois. Ces utopies que je persiste à nourrir sont invraisemblables.

Ainsi notre ennemie le plus terrible réside en nos propres êtres, pour vaincre Peur il suffisait de se vaincre soit même, plus simple à dire qu'à faire. Cela signifiait également que l'on ne pouvait jamais vraiment être débarrassé de ses peurs, et ça la louve crème le savait. Elle se demanda pendant un instant où elle serait aujourd'hui, si sa vie avait été différente. Si elle n'avait pas était capturé par les humains, et forcée à tuer loue survivre, elle ne serait sans doute jamais devenu LibreLune, peut-être aurait elle appartenue à l'un des quartes clans. Et surtout quelle forme les sbires de Peur aurait il pris si son passé avait été différent. Akasan poursuivit :

- Mais je souhaite rêver. Tout ma vie, j’ai poursuivis un rêve insensé. Mon existence aura débuté avec une utopie. N’est-il pas juste de tenter de l’achever avec une réalité ?

Maelia souris en regardant l'horizon, sous la colline la plaine balayée par un vent violent. Le solitaire indigo aurait sans doute fait un excellent LibreLune, plein d'utopie, et déterminé à les réaliser. La Louvre crème ne détourna pas son regard de l'horizon et répondit paisiblement :

- Si, tu as raison.
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Outa-Ranos
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Mer 27 Fév 2019 - 13:09

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